Haïti n’a plus de président depuis l’assassinat de Jovenel Moïse en 2021 et n’a plus de Parlement en exercice. Les dernières élections ont eu lieu en 2016. Le Conseil présidentiel haïtien annonce l’élection d’un nouveau président en février 2026 afin de trouver un accord pour former un conseil de transition qui sera chargé de restaurer l’ordre dans ce pays des Caraïbes en proie à l’instabilité politique et à la violence des gangs.
Arrivé le 12 janvier 2011, j’ai voulu témoigner de la situation réelle du pays un an après le séisme du 12 janvier 2010 et montrer le quotidien difficile face à l’impact de cette catastrophe. Je logeais chez l’habitant, dans une famille de 8 personnes, dans le ghetto de Martissant à Port-au-Prince, pour être plus proche de la population. Répondre aux besoins de base des sinistrés demeure un défi pour les autorités, à l’heure où de nombreux habitants peinent à trouver eau potable et nourriture. Il n’a fallu que quelques secondes, face à la secousse de magnitude 7,2, pour que des dizaines de milliers d’habitants, certains parmi les plus vulnérables du pays, perdent encore une fois tout ce qu’ils possédaient. Dans la rue, ils luttent depuis quotidiennement pour trouver de l’eau et de quoi se nourrir alors que les convois humanitaires commencent à distribuer les denrées de première nécessité, mais en quantités souvent insuffisantes.
Les haïtiens nous disent sans cesse qu’ils rêvent d’un nouveau Président qui soit simplement bon ; d’avoir de nouveau un logement décent, un travail. Pour Mabel, 32 ans, « chacun a sa place dans le monde ». Pour Bernadette 68 ans « une toute petite éclaircie nous rend heureux ». Pour Chalotin 41 ans, « l’espoir, c’est l’organisation » et enfin pour Loudénie, 35 ans, « le négatif doit avoir une lumière ».
Cette démarche s’inscrit dans une recherche de compréhension du vivant et du sens de l’humanité à travers cette dualité du bien et du mal. Pour eux, ce fut l’apocalypse mais toujours avec un optimisme débordant d’espoir. Just believe !
